Land art lent

Traceuse folle ? Mutation génétique ? Décret arbitraire et idiot de la FFF ?

Cet après-midi, le terrain de football de Raillencourt St-Olle a été la cible d'un peintre sauvage. M. Larnoy, grand amateur d'art domicilié tout prêt du stade y voit la marque d'un artiste brut probablement issu de la région. L'oeuvre serait, d'après Monsieur Lannoy qui prépare déjà un article sur le sujet, la représentation naïve et cathartique des laideurs et beautés d'un Artois transhistorique magnifié. On reconnait en effet la silhouette des terrils, un spécimen très réussi de ptérodactyle (vu de dos et de loin)  ainsi qu'un héliotrope géant. Cette fleur gigantesque, représentée ici au centre de l'oeuvre, est présente dans la région depuis des millions d'années. Toujours d'après Jean-Marc Larnoy, elle représenterait ici Louis 14, le Roi Soleil qui vint faire le siège de la ville de Cambrai il y a 336 ans (3+3=6...)

Alors que nous étions occupés à la rédaction de cet article, la vérité vient de nous être communiquée quant à l'apparition de cette oeuvre sur le gazon du stade raillencourtois : cette peinture sauvage sur terrain tondu a été revendiquée à l'instant par un groupes de demoiselles de Raillencourt et environs. Elles ont déclaré avoir agi sous la contrainte d'un homme qui leur a d'abord semblé sympathique mais "en fait y était trop louche" comme l'a si bien dit Emilie, l'aînée du groupe de jeunes peintres. L'homme qu'elles ont décrit ressemble en tout point à Monsieur Larnoy qui ne répond plus à nos appels et semble avoir disparu. Il les aurait contraintes à peindre ce tableau en minuscules pointillés, les obligeant à faire un tour de terrain entre chaque coup de pinceau... Elles ont heureusement su garder leur souffle, lui tenir tête et réaliser tout de même une œuvre singulière et sensible où apparaissent déjà les promesses de leurs talents à peine éclos.

Marie, Emilie et Dorine devant la première oeuvre de Land Art (éphémère) réalisée à Raillencourt-Sainte-Olle  depuis l'apparition de l'Homme sur terre.